Victime des moustiques?
Les moustiques ne font pas que nous contrarier. Certains sont porteurs de virus qui peuvent occasionner de graves maladies. La piqûre d’un moustique infecté n’est pas toujours source de problèmes : certaines personnes ne seront aucunement malades alors que d’autres auront de la fièvre et des symptômes semblables à ceux de la grippe. Dans de rares cas, cependant, la maladie peut être grave et avoir des conséquences à long terme, dont la mort.
Avec les changements climatiques, les maladies transmises par les moustiques (MTM) typiquement présentes dans les pays tropicaux représenteront probablement un risque accru au Canada dans les années à venir.
« Ce sont les conditions météorologiques qui déterminent les épidémies véhiculées par les moustiques », explique Robbin Lindsay, Ph.D., chercheur scientifique principal au Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada. « La variabilité des conditions météorologiques pourrait pousser vers le nord la propagation de MTM et faciliter l’expansion des nouvelles espèces de moustiques porteurs de MTM exotiques comme la maladie à virus Zika, la dengue ou le chikungunya1 ».
Par le passé, la protection se limitait aux stratégies de prévention comme les chasse-moustiques et les filets anti-moustiques. Nous disposons maintenant de vaccins pour nous protéger de trois maladies transmises par les moustiques : le chikungunya2, l’encéphalite japonaise3 et la fièvre jaune4. À ce jour, seuls ont été touchés des Canadiens ayant voyagé à l’étranger.
De ces trois MTM évitables par la vaccination, le chikungunya est la plus courante, la plupart des provinces canadiennes ayant signalé au moins un cas en 2014. Les symptômes du chikungunya – montée de fièvre rapide, douleurs articulaires sévères, rougeurs cutanées et symptômes pseudo-grippaux – s’installent brutalement. Les douleurs articulaires et la fatigue deviennent chroniques chez 43 % des personnes atteintes d’une forme sévère de la maladie. Bien que l’infection puisse être diagnostiquée au moyen d’un test sanguin, elle peut passer inaperçue ou faire l’objet d’un diagnostic erroné en raison de ses symptômes vagues5.
Le saviez-vous? Le nom « chikungunya » – qui veut dire « contorsionné » en makondé, langue africaine – décrit le dos voûté de ceux qui souffrent de douleurs articulaires persistantes caractéristiques de cette maladie5.
L’encéphalite japonaise est rare chez les voyageurs, mais elle peut tuer de 20 à 30 % des personnes qui la contractent3. Quant à la fièvre jaune, une forme sévère peut entraîner des saignements internes, une jaunisse (jaunissement de la peau et du blanc des yeux) et une défaillance des organes chez environ 15 % des patients, dont la moitié meurent en l’espace de 10 à 14 jours4.
Les régions les plus risquées pour la propagation du chikungunya sont l’Afrique, l’Asie ainsi que l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, où plus de 3 millions de cas avaient été rapportés en date de septembre 2020. Le chikungunya sévit aussi au Mexique et dans les Caraïbes6.
L’encéphalite japonaise est présente dans l’Asie du Sud-Est et en Océanie3. La fièvre jaune sévit quant à elle dans les régions tropicales et subtropicales de l’Afrique ainsi qu’en Amérique centrale et en Amérique du Sud4.
Optez pour la protection vaccinale
Pour vous protéger contre :
- l’encéphalite japonaise : IXIARO® est le seul vaccin dont la commercialisation est autorisée au Canada. Deux doses administrées à 28 jours d’intervalle permettent la formation d’anticorps chez 95 % des personnes vaccinées3.
- la fièvre jaune : une dose unique du vaccin Stamaril offre une immunité de longue durée, voire permanente chez certaines personnes. (Certains pays exigent la vaccination contre la fièvre jaune). Au Canada, le vaccin est offert uniquement dans les centres de vaccination désignés contre la fièvre jaune4.
- le chikungunya : Santé Canada a récemment homologué IXCHIQ® (Valneva) pour la prévention du chikungunya chez les personnes de 18 ans ou plus à la lumière des résultats d’un essai de phase 3 pivot. À 28 jours, une dose unique du vaccin IXCHIQ® avait permis la formation d’anticorps chez 98,9 % des personnes vaccinées, et cette réponse immunitaire s’est maintenue pendant 6 mois chez 96,3 % des adultes jeunes et plus âgés2.
Vous songez à voyager?
Préparez-vous! Voyez où sévissent les virus transmis par des moustiques et s’il y a eu des éclosions récentes à proximité de votre destination. Fait encore plus important : consultez votre fournisseur de soins de santé, votre pharmacien(ne) ou votre spécialiste en santé voyage de manière à recevoir tous les vaccins requis de 6 à 8 semaines d’avance. Certaines destinations peuvent exiger une preuve de vaccination.
Jetez un œil sur une mappemonde montrant la répartition géographique des régions à haut risque de MTM.
Ne soyez plus la proie des moustiques!
Présenté par Vaccins411.ca, pour savoir où aller pour vos vaccins!
Cette information ne doit pas remplacer les soins et les conseils prodigués par votre médecin. Votre médecin peut recommander des traitements différents en fonction de vos antécédents et de votre situation.
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Sources
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- Halte aux piqûres : les maladies transmises par les moustiques sont en hausse au Canada
https://science.gc.ca/site/science/fr/blogues/science-sante/halte-aux-piqures-maladies-transmises-moustiques-sont-hausse-canada - Valneva annonce l’approbation par Santé Canada du premier vaccin au monde contre le chikungunya, IXCHIQ®
https://valneva.com/press-release/valneva-announces-health-canada-approval-of-the-worlds-first-chikungunya-vaccine-ixchiq/?lang=fr - Vaccin contre l'encéphalite Japonaise: Guide canadien d'immunisation
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vie-saine/guide-canadien-immunisation-partie-4-agents-immunisation-active/page-11-vaccin-contre-encephalite-japonaise.html - Fièvre jaune
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/fievre-jaune.html - Chikungunya
https://110trillionsderaisons.ca/chikungunya.html - Pour les professionnels de la santé : le chikungunya
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/chikungunya/pour-professionnels-sante-chikungunya.html
