La variole du singe : ce que vous devez savoir
Les enseignements de la COVID-19 et les protocoles de sécurité ayant dû être mis en place serviront bien les Canadiens dans le contexte d’une nouvelle menace virale : la variole du singe, dite aussi « variole simienne ». Cette maladie rare est surtout connue pour les plaies et les cloques douloureuses qu’elle peut entraîner. Fort heureusement, l’infection est de courte durée : la plupart des gens se rétablissent spontanément dans un délai d’environ 2 à 4 semaines après l’apparition des symptômes1.
La variole du singe a été détectée pour la première fois à la fin des années 1950 en Afrique, où elle est endémique (autrement dit, où elle est toujours présente). Au fil des dernières années, il y a eu de petites éclosions de variole du singe aux États-Unis (É.-U.) et au Royaume-Uni. L’éclosion en cours qui frappe plusieurs pays concerne une nouvelle forme de la maladie (souche B1) apparue en Europe du Sud en mai 20222. Depuis le 2 septembre 2022, près de 1300 cas ont été signalés au Canada3.
La variole du singe se manifeste généralement par des symptômes apparentés à ceux de la grippe, tels fièvre, frissons, maux de tête, douleurs corporelles et épuisement; le mal de gorge, la toux, les nausées ou les vomissements, et la diarrhée sont moins fréquents. Les symptômes apparaissent de 5 à 21 jours après l’exposition au virus. L’éruption cutanée apparaît quelques jours plus tard et, après plusieurs étapes, il se forme une croûte qui finit par se détacher1.
L'éruption cutanée peut apparaître sur n’importe quelle partie du corps, notamment le visage, la bouche, les mains, les pieds, les bras et les jambes. Il est fréquent qu’elle touche aussi les organes génitaux et la région anale1; des plaies génitales et périanales isolées ont été observées dans un nombre croissant de cas récents2.
La variole du singe n’est pas considérée comme une infection transmissible sexuellement, mais elle se transmet durant un contact étroit, comme un rapport sexuel3. Elle semble toucher principalement – mais pas uniquement – les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes; l’évolution de la récente éclosion de la souche virale B1 est surveillée2.
Le virus est transmis en cas de contact avec les lésions ou les plaies ouvertes infectées, les sécrétions respiratoires et les surfaces touchées par la personne infectée, depuis les poignées de porte jusqu’à la literie3. Selon les Centers for Disease Control (CDC) aux É.-U., « une personne atteinte de variole du singe est contagieuse à partir du moment où ses symptômes apparaissent et le demeure jusqu’à ce que les plaies aient totalement guéri et qu’une couche de peau se soit formée4. »
On ne sait pas encore avec certitude si le virus peut se propager en l’absence de symptômes, mais les experts le craignent de plus en plus compte tenu du nombre croissant de personnes asymptomatiques dont le test est positif5.
Les efforts de vaccination ciblés visent à immuniser les personnes en fonction de leur risque. Santé Canada a autorisé le vaccin Imvamune® (connu sous la marque Jynneos aux É.-U.) chez les adultes de 18 ans ou plus à haut risque d’exposition à la variole du singe6. Bien que le vaccin se soit révélé efficace à hauteur de 85 %, les recherches en cours permettront de confirmer l’ampleur de la protection qu’il confère7.
Si vous pensez souffrir de la variole du singe, voici un site qui vous permettra d’en savoir plus (en anglais).
Évitez tout contact avec les humains et les animaux (qui peuvent aussi contracter et transmettre le virus), respectez les protocoles de sécurité comme le port du masque et le lavage des mains, comme nous le faisions pour la COVID-19; gardez vos lésions cutanées propres et au sec pour éviter une infection bactérienne, et recouvrez-les pour ne pas propager la maladie; enfin, demandez à votre médecin si vous devriez vous faire tester1.
Présenté par Vaccins411.ca, pour savoir où aller pour vos vaccins!
Cette information ne doit pas remplacer les soins et les conseils prodigués par votre médecin. Votre médecin peut recommander des traitements différents en fonction de vos antécédents et de votre situation.
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Sources
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- Gouvernement du Canada. Variole simienne : Symptômes, se faire dépister, ce que vous devez faire si vous êtes infecté ou si vous avez été exposé. Consulté le 2022-09-12.
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/variole-singe/symptomes-gestion.html - Escudero-Tornero R et al. Monkeypox Infection. JAMA Dermatology. 25 août 2022
https://jamanetwork.com/journals/jamadermatology/fullarticle/2795693 - Infection Prevention and Control Canada. IPAC. Consulté le 2022-09-12.
https://ipac-canada.org/monkey-pox - CDC. Consulté le 2022-09-12.
https://www.cdc.gov/poxvirus/monkeypox/transmission.html - Schnirring L. Study heightens concerns about asymptomatic monkeypox spread. Center for Infectious Disease Research and policy. 16 août 2022
https://www.cidrap.umn.edu/news-perspective/2022/08/study-heightens-concerns-about-asymptomatic-monkeypox-spread - Ireland N. What's the monkeypox vaccine and who should get it? CBC News · Publié le 15 juin 2022 à 4 h, heure de l’Est | Dernière mise à jour: 28 juillet.
https://www.cbc.ca/news/health/monkeypox-smallpox-vaccine-imvamune-1.6488917 - Dotinga R. How Well Does the Monkeypox Vax Work? No One Knows for Sure MedPage Today. 1er août 2022
https://www.medpagetoday.com/special-reports/exclusives/100010